L’hôpital qui est en substance un lieu de soins curatifs, peut être un milieu de risque d’infections si l’on n’y prend garde. Le regroupement dans un même espace de malades atteints d’infections souvent graves d’une part, ainsi que les techniques invasives utilisées pour les soigner d’autre part, font de l’hôpital, un lieu où le risque de contracter une infection est important. Toute infection contractée à l’hôpital est appelée infection “hospitalière” ou “nosocomiale”. Elle peut toucher les malades, leur famille, ou le personnel. Les infections nosocomiales sont reconnues comme des problèmes majeurs de santé publique de par leur fréquence, leur coût, leur gravité. A l’origine de ces infections, on note un manque de pratique d’hygiène. En Côte d’Ivoire, il n’existe pas de surveillances épidémiologiques des infections nosocomiales, ce qui n’autorise pas la publication de chiffres fiables. Cependant, plusieurs travaux scientifiques, ont rapporté la dégradation de la qualité de soins dans les établissements hospitaliers, faute d’entretien adéquat des locaux, du renouvellement du matériel technique, de procédures normalisées. A cela s’ajoute une insuffisance de personnel qualifié en matière d’hygiène hospitalière. Puisse cette formation être un outil d’éveil et d’émulation pour tous les acteurs et chercheurs de nos pays en développement afin de nous positionner correctement pour être au rendez-vous des enjeux du troisième millénaire.